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Si on tient compte du fait que l’Afrique du Sud a commencé sa « renaissance » en 1994 avec l’élection de Nelson Mandela en tant que président, Le Cap a aujourd’hui à peine plus de 20 ans. Et son âge le lui permettant, elle semble - culinairement parlant - explorer le monde, son identité et les liens qui les unissent : en testant différentes personnalités – ou, dans ce cas, différents types de cuisine, avant de choisir la sienne. Ne pas avoir de culture culinaire solidement ancrée et unifiée permet d’être libre et suivre le rythme des tendances est exaltant (spécialement après avoir vécu l’isolement). La « Ville Mère » a souvent été le point d’entrée pour de nouvelles idées avant qu’elles n’entrent dans le pays au compte-gouttes, et il y aura sans doute toujours une influence étrangère dans une ville qui attire plus de touristes que n’importe quelle autre dans le pays. Une chose est sûre : ce village cosmopolite n’est pas un microcosme de l’Afrique du Sud. La nature gâte les habitants du Cap avec le soleil, des produits en abondance, des sources d’eau de montagne et sa proximité immédiate à la beauté naturelle - les plages de sable blanc et les criques rocheuses sont facilement accessibles pour une pause après le travail au coucher du soleil et la Montagne de la Table est un repère constant. La priorité est donnée à un style de vie en extérieur, comme l’est le repas informel qui va avec. L’expérience ultime du Cap est de plonger prendre un homard dans les eaux de la Côte Ouest et de le manger à peine sorti de l’eau, les pinces bouillies et trempées dans de la sauce Marie-Rose, les queues badigeonnées de beurre citronné et cuites à la braise, le tout accompagné d’une bouteille de Chenin dans un seau à glace.